Article écrit en 2021 et qui sent le vécu... | écrit par Emmanuelle Bigot
Alors... zut et crotte, je crois que je vais arrêter de penser.
Comme vous tous, je danse d'un pied sur l'autre depuis bientôt 1 an et demi et, tout ce Truc, je peux vous le dire, il pue du cul.
Retour sur image...
En mars 2020, j'ai rapatrié mon matériel, dont une cabine de location en service sur un chantier. On ne savait pas combien de temps ça allait durer cette peste qui nous fonçait dessus. En tout cas, pas longtemps pour le secteur du bâtiment car après quelques semaines, vers le 20 avril, les chantiers ont repris.
Cela me paraissait profondément injuste, j'aurai bien aimé continuer à faire mon pain, ranger les armoires, mais quand faut y aller, faut y aller, le confinement s'est arrêté pour moi. Une des joie des indépendants, le casse-croute, il n'y a personne qui nous le ramène, il faut aller le chercher soi-même. Donc Go, allons-y les questions seront pour plus tard.
Le cache-misère
Après avoir voté contre le fait de se dissimuler le visage il y a peu, on nous dit de le cacher. Résultats : razzia sur les masques pénurie, prix indécents, marché noir, machine à coudre, DIY, sauve-qui-peut. Mais on nous dit ensuite qu'en tissus, c'est moins bien que ceux du commerce, puis qu'on est trop bobets pour en utiliser un chirurgical. Comprenne qui peut, incroyable, il y a toute une littérature, des manuels officiels d'action en cas de pandémie et là, on nous dit tout, et son contraire. Chez Biocapi, on a ressorti le stock de masque de la grippe H1N1, vieillis en fût de chêne, les élastiques étaient un peu faibles, mais ça ferait bien l'affaire. Il faut croire qu'on en avait pas trop usé à l'époque, on a pourtant survécu.
Avec, sans, dedans, dehors ?
Réouverture des magasins, mais la culture et la fête, c'est boudin. L'été passe, le 1er août trépasse, les plages explosent, chez Biocapi, on livre des toilettes dans des endroits critiques.
L'automne revient, paraît que c'est l'hécatombe, on nous brandit à nouveau le spectre des lits d'hôpitaux surchargés, du tri de la population. Les restaus c'est fini. Ma mémoire se brouille, on a le droit d'être 6 dans une maison ? 10 ? 15 peut-être ? Masqués quand on se tient debout ? Ou on peut se passer du masque à l'intérieur ?
Je commence à décrocher de ces injonctions qui évoluent sans cesse. Dans mon petit 2 pièces, ça ne change pas la donne, on ne risque pas d'être 15. Je me lave les mains, je les enduits de produits divers, plus de bises, j'obéis, je fais de mon mieux comme tout le monde. Chez Biocapi, on effectue quelques maintenances de toilettes, mais l'hiver, c'est de toute façon calme de ce côté là. Pas trop de microbes à l'horizon. Avec mon fils, on se fait la réflexion que le 52 minutes de nos deux Vincent à la télé devient moins incisif, s'autocensure ?
Printemps 2021 et renouveau
Whaouh, mes parents vont pouvoir se faire vacciner, à nous les bisous ! Je vais donc les trouver chez eux à Lyon dans une ville ultra-confinée, état d'urgence oblige.
"C'est la guerre" à dit le chef. Les sirènes hurlant le soir, ne sont pas pour transporter des milliers de malades dans des hôpitaux surchargés, mais bien celles de la police qui vire les trainards.
Surprise nocturne depuis le balcon, au loin au dessus des immeubles : des drones. Je pose la question à mon Papa, il n'avait jamais remarqué. Un drone pour attraper un microbe, il fallait y penser. Ingénieux, mais je n'aimerai pas que ce truc vole au dessus de chez moi.
Pendant ce temps en Suisse, l'état d'angoisse, l'arrosage visuel et l'intox font leur travail, le peuple a voté à 64% contre l'initiative "Eau propre". On préfère donc la boire pleine de micro-polluants, de résidus médicamenteux. C'est pas grave, on trouvera bien de nouveaux médicaments, si on tombe malade à cause de cette flotte.
Cette fois, je suis à cul... 64%. Je me refais le film de la campagne médiatique. Ce sont la peur et la pitié qui ont gagné : la peur de payer plus, et la pitié pour le monde paysan que les entreprises de pesticides ont arrosé pour mener un campagne démentielle. J'avoue que ce choc résonne encore en moi dans les réflexions qui vont suivre. je commence alors à décrocher de nos médias nationaux, que j'ai pourtant tellement apprécié jusque là.
Renouveau aussi parce que la perspective de finir mon mandat de municipale en juillet - je n'avais pas vu venir - va occasionner de nombreux changements dans mon organisation quotidienne. De mars à juillet, je donne tout ce que je peux pour finir la mission que mes concitoyens m'ont donnée et me démène pour réactiver l'organisation de Biocapi. Le Grand Coin s'ouvre à la Grand rue 31 A pour accueillir les clients à proximité de la gare, dans des locaux chargés d'histoire, comme je les aime.
Eté 2021, la cristallisation
Les choses s'accélèrent soudain, à ma grande surprise, il n'y a plus seulement les personnes à risques qui doivent se faire piquer, on commence à parler de ma tranche d'âge. Zut et crotte, le piquouze, j'ai pas prévu, en bonne santé, je ne me considérai jusqu'à pas dans la tranche à risque. Que se passe-t-il ? Je suis de nature prudente et dès qu'on a parlé de ce traitement en 2020, sagement, je me suis fait la promesse d'attendre la fin des essais cliniques prévus en général en 2023, date qui me paraissait déjà très rapprochée, sachant que certains médicaments ont des répercussions sur une, deux générations suivantes et que la plupart de vaccins sont homologués après 8 à 10 ans. Pour moi, ça sonnait suspect.
A-t-on déjà oublié le Distilbène ? La thalidomide qui a rendu des enfants difformes dans les années 70 ? J'en ai vu des enfants mutilés chimiquement et ça m'a marqué pour la vie.
Et le bruit de fond amplifie, il faut piquer les enfants. Je ne peux pas le croire. On va injecter une solution expérimentale, comprenant des nano-particules et du génie génétique à des enfants ? Là, je ne comprends plus. Y a un truc qui cloche. Pourquoi s'acharner à piquer des enfants qui ne vont quasiment pas souffrir de croiser Le Microbe ? Puisque les gens à risques sont déjà protégés ? Mes tripes se nouent.
Mais oui mais non, ça protège mais pas tant que ça d'ailleurs les premiers piqués sont bons pour une 3è dose, ça bruisse dès l'été. Ah bon ? On n'est pas très protégés même après 2 shoot ? Toutes ces seringues, ça me rappelle le bon vieux temps de la Platzspitz... Vaut mieux en rire à ce stade.
Mais bientôt, on ne rit plus, les chiffre d'Israel sur worldometer sont délirants, la thérapie génique ne fonctionne pas dans le bon sens ?
Et la rentrée universitaire approche : il faut un pass COVID et dès octobre les test seront payants. L'étau se resserre sur les insoumis. Certains jeunes commencent à préparer leurs parents au fait qu'ils y passeront certainement, car ils ne pourront pas assumer de payer pour les test à la longue... A cet âge, on aime pas être différent non plus.
Il ressort des les discussions que j'ai eu avec les jeunes qui ont bien suivi les instructions tout le long, c'est qu'ils sont cassés. Ils ont regardé pendant une année sagement leurs cours dans leurs chambre, on leur a dit qu'après ce serait bon et qu'ils pourraient sortir. L'un deux me disait que plusieurs fois, il avait pensé à aller s'enfermer dans le noir à la cave pour donner de la réalité à sa chambre et ce qu'il vivait.
Ils n'ont plus la force de se battre et nous devons les soutenir.
L'Université est le dernier lieu de pensée, de création de lendemains
éclairés, de la critique.J'ai écrit à mon fils pour qu'il renonce à cette piqure, un cri du coeur, j'avais le sentiment que je le perdrai. Il a tenu, courageusement, derrière les barrières de chantier érigées dans la cafétéria de l'université, devant les flics de la sécurité civile engagés à renfort de million pour fliquer les gens dans un lieu de savoir. Il a tenu, tout l'hiver et tout d'un coup, un jour de février, il est redevenu comme les autres, il n'était plus un paria. La Suisse a appris à mon fils ce que c'est l'appartheid, bravo.
Le coton-tige
Pour moi, il s'agit d'un instrument de torture, tout simplement. T'en fais trois ou quatre et après ce supplice, tu cours tendre ton bras pour la piqure, c'est normal. J'ai donc organisé ma vie en fonction de ce bannissement des lieux publics, car désormais, je refuse de jouer le jeu du coton-tige trop près de mon cerveau et je ne veux pas la piqure non plus. Pardonne-moi ma filleule mais je n'irai pas te voir jouer au théâtre Boulimie, j'aurai beaucoup aimé. A la place, on va regarder 1984 de Georges Orwell avec des amis qui ont fait le même choix que moi.
J'ajouterai encore que toute jeune, on m'enfilait une tige dans le
nez pour insuffler du souffre, le bout était recourbé, ce n'était pas
agréable mais supportable, comment cela se fait-il que le coton-tige du
test n'aie pas évolué ergonomiquement ? Si ce n'est pour qu'on le sente
bien passer, de mon point de vue... et au passage récolter votre ADN bien intact.
A celle qui me disait "Et la solidarité ?" je lui répond que j'offre ma dose aux pays qui en ont besoin pour leurs personnes à risques. De toute façon le vaccin pour la solidarité ou la liberté n'existe pas. Dans le pays du libéralisme effréné, je m'étonne que la liberté de disposer de notre corps nous soit retirée.
Des gens se font virer, d'autres museler. Je suis inquiète, tout cela n'est pas juste, nous sommes nombreux à le penser, restons connectés au sens spirituel du terme.
Petit rajout en 2022... le temps à passé, les blessures ont guéri, les cicatrices sont restées, je n'oublierai jamais et je suis devenue encore plus méfiante dans certains domaines où le doute était à fleur de pensée, la méfiance est désormais bien encrée... là dedans, beaucoup de médecins, de profs, de politiciens, de policiers. J'ai aussi grâce aux manifestations, à travers des réseaux rencontré des gens fantastiques et très éclairés.
... Et je me rappelle que dans des années 2000 à 2010, j'étais de toutes les manifestations : contre les OGM; contre l'OMC, devant l'OMS, maintenant, tout s'éclaire, ce contre quoi nous nous battions a avancé plus discrètement jusqu'à nous exploser sous la forme d'un virus manipulé génétiquement, de campagnes médiatiques insensées, de manipulation pour faire de nous des moins que rien. La nature humaine est maline et solide, l'humanité reprendra le dessus, sur la face sombre de ces mégalos richissimes, boosté à des produits innommables pour conserver une jeunesse éternelle. Ils crèveront pourtant comme nous : seul.
La phot d'illustration a été prise au Château de Chillon, le château de mon royaume de toilettes sèches.